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18 mars 2012

Spécial devoir de mémoire

Depuis qu'il est né, c'est-à-dire depuis près de 11 ans, j'attends que Nathanaël ait l'âge pour l'emmener à Verdun. Enfin, "ait l'âge" : qu'il ait la 1ère guerre mondiale au programme.  Et c'est chose faite.

Hier, donc, on a pris la voiture, direction la Meuse. Par l'autoroute, ça se fait bien, et assez vite : un peu plus de 2h30. Souci : on s'était fié à la météo, qui prévoyait un temps assez ensoleillé, avec 14°. Et on a eu des nuages bas, avec 10°. Un peu juste pour le pique-nique, qu'on a fait juste en arrivant. Mais bon ! Si on veut considérer les choses autrement, on peut se dire que 10° ne sont rien, comparé aux températures qu'ont dû affronter les Poilus !

On a visité, donc : la Tranchée des Baïonnettes, le village détruit de Fleury-devant-Douaumont, on s'est baladé vers des abris pilonnés, l'Ossuaire (en travaux) et on a vu un boyau de communication dit "Boyau de Londres". Ensuite, visites du Fort de Douaumont et du Mémorial.

Je ne vous montrerai que les photos prises en extérieur : en intérieur, ce n'est pas toujours évident de choisir. Et comme elle sont prises en mode "bougie", donc sans flash (avec flash, c'est nul), elle sont parfois un peu floues.

Voici, en images :

Verdun, 17 mars 12, m

La borne km 55 de la Voie Sacrée. Quand on est sur l'autoroute A4, on peut choisir de sortir soit à Bar-le-Duc, soit à Verdun. Dans un cas comme dans l'autre, on aboutit sur la Voie Sacrée : c'est cette route, qui seule reliait Bar-le-Duc à Verdun et sur laquelle, tout au long des dix mois de la bataille, passait un flot de camions, jour et nuit, les uns apportant de quoi se battre, les autres évacuant les blessés. Elargie, entretenue sans cesse, elle a permis à Verdun de tenir.

 

Séquence émotion : Fleury-devant-Douaumont :

Verdun, 17 mars 12, d

Le village a encore ses panneaux d'entrée et de sortie de commune, comme les 8 autres villages "Morts pour la France". On y passe donc à 50. De toute façon, on ne roule pa vite sur cette route, tant il y a de choses à voir. Il a aussi son maire, nommé par le préfet. Il s'appelle Jean-Pierre Laparra.

Verdun, 17 mars 12, b

ND de l'Europe, à Fleury-devant-Douaumont, construite sur l'emplacement de l'ancienne église.

Verdun, 17 mars 12, c

Ici, rue St-Nicolas,  se trouvait un lavoir. Il y avait 422 habitants en 1914.

 

L'Ossuaire :

Verdun, 17 mars 12, e

Le bâtiment est vu par l'autre côté : du coup, on n'aperçoit pas le cimetière militaire. A noter qu'à côté des tombes chrétiennes, se trouvent des tombes musulmanes et israëlites. D'ailleurs, ces deux confessions ont droit, elles aussi, à leur monument commémoratif.

 

Le Fort de Douaumont : après la perte de l'Alsace-Moselle en 1871, Verdun ne se trouve plus qu'à une trentaire de km de la frontière. Aussi, l'Etat-Major met-il en place, tout autour de la ville, "sentinelle de la France", un dispositif de défense dont les pièces maîtresses sont des forts cuirassés, comme celui de Douaumont. Il fut construit entre 1885 et 1913. Gigantesque carapace de béton armé, il est aujourd'hui recouvert d'herbe et ses contours sont émoussés.

Verdun, 17 mars 12, f

Verdun, 17 mars 12, g

On peut, à pied, faire le tour de l'ancienne caserne. Tout autour, on aperçoit des débrits de ferraille rouillés, signalés par un ruban rouge et blanc. Ils sont les témoins de la violence des bombardements. Il faut veiller, quand on a des enfants, à ce qu'ils restent sur le chemin : on ne sait pas à quel point le site a été nettoyé...

Verdun, 17 mars 12, h

Verdun, 17 mars 12, i

En haut du fort, qui culmine à 395 m. Le fort était équipé notamment d'un canon de 155, dit "Galopin". Abrité dans sa tourelle, il pouvait, par un ingénieux système, pivoter sur 360° et rentrer complètement. 18 artilleurs étaient nécessaires pour le manoeuvrer.

 

Après le fort, le Mémorial :

Verdun, 17 mars 12, j

Nathanaël, à côté d'un obus français de 520 mm, qui emportait une charge explosive de plus de 190 kg et dont la portée était de 17 km. Pour info, Nathanaël mesure 1m40. Poids ? Plus d'1 tonne et demie. Je parle de l'obus...

Verdun, 17 mars 12, l

Verdun, 17 mars 12, k

Ce sera la seule photo d'intérieur que je vous montrerai. Mais elle en vaut la peine, puisque c'est la reconstitution d'une tranchée.

 

Et pour finir, un hommage à Etienne Tanty, professeur de Lettres et de Latin. Humaniste, antimilitariste et pacifiste,  formé aux études classiques, il a passé, en comptant la guerre, 5 ans sous les drapeaux. 5 longues années, au cours desquelles il a agit à son corps défendant. Comme la plupart de ses camarades, il était horrifié de voir combien la nature était dévastée : les champs, les forêts... Mais il s'émerveillait devant l'obstination de la vie, car à la fin de chaque hiver, renaissaient, telle une promesse...

Verdun, 17 mars 12, a

... les violettes des tranchées.

 

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